A chaud : Lars et la manière
- Franck Moreau
- 9 avr. 2022
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 29 août 2022

Nous avons récemment annoncé le concert de Philippe Lars (en trio) à Limoges.
Hier vendredi il était important d’aller vérifier les promesses de l’artiste sur scène, dans l’écrin de l’Espace Noriac, et de lever le voile sur les surprises annoncées.
Nous rentrons avec « Riddler » et nous pouvons nous installer au premier rang dans les fauteuils bleus de cette magnifique salle.
La scène ouverte, bordée de rideaux noirs, nous permet de visualiser le positionnement des instruments et des accessoires qui apportent chacun une note de couleur qui attire l’œil.
Des accessoires familiers pour les habitués des concerts de Philippe Lars, comme ce Toy Piano rouge utilisé pour le titre « Mon fils dort » par exemple.
Le trio arrive sur scène pour ses deux premiers titres, pour un premier set autour de la famille justement… La soirée est lancée !
L’artiste captive son auditoire, avec la complicité des musiciens Hervé Robles et Alfonso Manas, accompagnant non seulement le chanteur, mais aussi intervenant directement dans la mise en scène du show, suivant en cela les consignes de Jean-Luc Delage.
Une première surprise arrive avec l’arrivée de « Steffy » sur scène. Philippe Lars s’amuse du ventre arrondi de son invité.
« L’ombre du thuya » arrive ensuite pour un titre plein de force et d’émotions en hommage à son frère Simon. Une histoire de vie pouvant arriver à tous, face à ce que l’artiste à classer sous l’appellation « du mal du siècle ».
Viendront plus tard un autre duo avec sa partenaire de Baskerville Lise Etcheverry, puis un hilarant moment lyrique avec perruque de circonstance pour le chanteur facétieux.
Se joindront enfin Valérie Costa, Pascal Chamoulaud (piano) et Vincent Mondy (saxophone) pour un « presque » final où les incantations pour « une minute de vacarme » auront été partiellement exaucées.
En guise de rappel, Philippe Lars finira en nous contant dans un guitare-voix très léger son « empire », comme un retour au calme après une soirée intense et bien remplie.
Nous nous sommes « contentés de contempler » pour reprendre quelques mots de l’une de ses chansons. Contentés de contempler la proposition d’un artiste plein d’humour et riche d’une authentique qualité d’interprétation, qui nous transporte dans ses émotions, avec en même temps beaucoup de pudeur.
Il y avait sans doute un peu plus de lumière que d’habitude pour l’accompagner dans ces soirées de Noriac 2022, des lumières qui lui auront sans doute apporter une force supplémentaire pour ce moment de divertissement.
Un regret sur une fréquentation assez faible toutefois, malgré un spectacle de qualité. Restera à voir sur la durée s’il s’agit d’un phénomène ponctuel ou si ce dernier se prolonge. Nul doute que ce phénomène interpelle aujourd’hui et doit questionner bon nombre d’artistes au moment de s’engager, d’investir pour retenir des salles dans l’espoir de pouvoir rencontrer leur public.
Culture et société étant profondément liées, nous ne pouvons que souhaiter que ce phénomène ne soit que conjoncturel, en lien avec les difficultés du moments (économiques, sanitaires), pour qu’à terme la filière du spectacle dans son ensemble et ses emplois ne s’en retrouve pas impactée.
La soirée d’hier comptait bien pourtant parmi celles, nombreuses en France, qui peuvent permettre au plus grand nombre de vivre un moment de divertissement pour refermer la page de la semaine et ouvrir celle d’un week-end réparateur et reposant.
Un spectacle de qualité et un objectif atteint pour l’artiste et son équipe, comme une famille autour de lui. Outre les personnes déjà citées dans cet article, Philippe Lars n’aura pas manqué de également de remercier sur scène sa comparse de l’Embarque Audrey Chort, « qui aura pris sa part dans toute la logistique du spectacle (prise de réservations, billetterie) ».
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