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Hommage : Ses amis l’appelaient « JED »...

  • Franck Moreau
  • 10 juin 2022
  • 5 min de lecture

Il aurait eu 72 ans la semaine prochaine...


Un anniversaire que nous célébrerons par la pensée et auquel voulait s’associer notre site.


Un hommage pour une personne aux qualités artistiques reconnues (musique, littérature voire médecine auquel il consacra quelques ouvrages) qui nous a quitté depuis 5 ans bientôt.


Un personnage que nous avons eu la chance de croiser quelques mois avant sa disparition. De brefs mais intenses instants avec un homme plein de bienveillance, aimant à la fois échanger et observer pour alimenter ses réflexions voire ses futures chansons.


La rencontre avec Jacques Emile Deschamps s’est faite en 2016. La représentation du spectacle « Rouge Limoges » (projet pour les scolaires lié au projet Limoges Opéra Rock) se tenait un soir de juin 2016 à Limoges. Moi l’amateur de ballon rond allait rater l’ouverture de l’Euro 2016 et le match France-Roumanie, pour y réaliser ma première prestation pour le journal local, avec mon fils ainé, qui avait suivi un module dans le cadre de la partie éducative de ce projet sur les faits marquants de sa ville.


Sans doute un autre clin d’œil et une étape pour nous mener jusqu’à la création de cette page.


Une première rencontre pleine de bienveillance en ce soir de juin. Jacques Emile se réjouissait du travail réalisé par les jeunes pousses (impliquant les écoles de l’élémentaire jusqu’au lycée). Je me suis vite mis en retrait pour laisser la discussion s’alimenter entre lui et mon grand fils. Un moment magique entre ce sage et ce gamin qui avait 11 ans à l’époque. Au moment de partir, il cherchait un chauffeur pour le ramener en centre-ville. Je lui ai proposé de le déposer, pour prolonger cet échange. Pas besoin d’allumer la radio dans la voiture, tant la connexion s’était faite naturellement entre les deux. Quand il a compris que j’étais volontairement revenu en centre-ville alors que mon domicile était à côté de la salle de spectacle, il a été surpris, presque gêné, moi pas, tant j’avais pu profiter de la magie de cette rencontre.


Ce premier contact avec cette sympathique troupe en a amené bien d’autres.


Une autre rencontre à Feytiat pour un showcase la veille de la sortie du CD. Mes fistons étaient là, et le plus grand, dans le prolongement de la précédente discussion dans la voiture, avait tendu son CD à Jacques-Emile pour une dédicace. Il lui avait rendu en indiquant « à la future star ».


Dans le prolongement du projet, fin 2016, c’est au Café Littéraire (disparu depuis) de la BFM que nous nous reverrons, pour l’annonce de l’objectif scène du spectacle pour la fin 2017. Les chevilles ouvrières du projet prennent tour à tour le micro. Mon fils est convié pour faire partager son expérience du projet. Il prend déjà un peu la lumière.


Je crois qu’il s’agira de la dernière fois où nous aurons l’occasion d’échanger physiquement avec Jacques-Emile. Des échanges il y en aura encore plein, via les réseaux sociaux, pour demander des nouvelles et lui promettre d’aller le voir sur scène. Une promesse non tenue, faute de n’avoir pas su faire de la place dans mon agenda sportif de l’époque.


Le projet du Limoges Opéra Rock continue d’avancer, nous échangeons un peu moins.


L’été 2017 passe ainsi que la rentrée de septembre, ce qui nous rapproche de plus en plus de la scène.


Il y a alors une forme d’excitation, qui va être brutalement stoppée par l’annonce de ton décès en novembre. Même si nous n’étions pas intimes, cette annonce me touche ainsi que l’ensemble de la famille. Nous avons tous en tête le regard bienveillant que tu as porté sur nous, son notre ainé, ces mots partagés, avec un franc parler qui faisait partie de ta personnalité. Aussi, il est aisé d’imaginer la peine que cette annonce génère pour ceux qui te connaissaient plus.


Nous nous retrouvons donc quelques jours plus tard au funérarium de Landouge, pour assister à tes obsèques. Une cérémonie en musique où tes plus fidèles, tes compagnons, n’ayant pas envie de te laisser partir sans un dernier « bœuf » plein d’émotions. De la musique et des mots pour te dire à la fois l’amour et le respect que tu as suscité dans une vie bien remplie.


A l’issue de cette cérémonie, nous serons sollicités pour que nos garçons participent en tant que figurants sur le spectacle. Comment refuser pareille opportunité, et comment ne pas continuer à partager pareille aventure.


Nous allons donc continuer à avancer, une façon de contribuer à faire aboutir un projet et à honorer ta mémoire, et quoi de mieux de le faire avec le soutien de la troupe. Les répétitions s’enchainent, du froid pavillon Buxerolles du parc des expos au plus chaleureux Opéra de Limoges quelques semaines plus tard, une partie de l’équipe de bénévoles étant occupé pour promouvoir le spectacle sur le marché de Noël.


La présentation au public approche. Le rideau se lève, le spectacle suit son cours. Ta photo apparait à l’approche du final, saluée par une salve d’applaudissements d’un public qui lui n’ont plus ne t’a pas oublié. Ta voix a également résonné durant le spectacle, en épilogue de la chanson dédiée à la résistance du Mont-Gargan (extrait vidéo). Nos yeux se chargent alors d’une certaine humidité. Tes proches sont là aussi pour profiter aussi de ce bel hommage.


Un nom à jamais associé à Saint-Junien :


Quelques mois plus tard, un autre hommage sera organisé dans ta chère cité Saint-Juniaude, tes compagnons de scène se réunissant pour une soirée dédiée à ton parcours. Une exposition avec les photos de ta carrière a été concoctée, l’occasion de découvrir un peu plus ton parcours, guidé par les rencontres, la musique et l’écriture. Nous ne nous quitterons pas sans entonner et reprendre en chœur « L’Estaque », chanson de 1968 venue de l’autre côté des Pyrénées devenue hymne catalan, que tu avais traduite en français et chantée dans cette langue par Marc Ogeret. Une chanson synonyme de liberté qui continuera sa route dans toute l’Europe.


Ta ville de Saint-Junien ne s’arrêtera pas à cette soirée, elle choisira quelques temps plus tard de donner ton nom à un espace de convivialité. Sur une plaque dans cette rue, ton nom sera gravé. Un nom qui restera visible, témoignage de ceux qui passent et qui laissent des traces, comme tu avais aimé l’écrire.


Si les mexicains considèrent que leurs morts disparaissent quand on ne pense plus à eux, alors tu peux être certain qu’ici tu restes bien vivant, grâce à ces grains d’amour que tu as semé tout au long de ton parcours, et qui continuent de pousser après toi.


Aujourd’hui, notre garçon a bien grandi, il a continué un chemin qui l’a emmené dans la musique, et l’a maintenu sur scène. Il a récemment quitté sa batterie pour prendre un micro, il faudra peut-être attendre pour savoir si un jour il concrétisera ta prophétie ordinaire et s’il devient ou non une future star… Le tout c’est qu’il continue à faire de belle rencontre comme la tienne dans sa vie.



Merci Jacques-Emile, tu restes dans nos cœurs.

 
 
 

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