TDF 2023 – Etape 5 – La dictature du temps
- Franck Moreau
- 5 juil. 2023
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 10 juil. 2023
Si le rapport au temps est déjà d’ordinaire particulièrement important pour les coureurs pour permettre leur classement et définir leur position dans la hiérarchie de la compétition, il l’est encore plus quand les routes s’élèvent et qu’arrivent les étapes dites de montagnes.
Ce rapport au temps se crispe alors, notamment pour les moins bons grimpeurs, qui se doivent d’arriver dans un temps limite calculé sur le temps…des meilleurs. Un principe qui préside à rendre homogène les courses et à veiller à ce que les efforts soient justes entre tous, au-delà de libérer au plus tôt les routes pour les rendre aux autres usagers.
Ce principe est sans doute ce qui participe à la fois à la beauté et à la cruauté de ce sport. La beauté car même jusqu’aux derniers coureurs il y a ce suspense et cet intérêt pour la course, mais aussi sa cruauté car parfois celui qui se retrouve attardé dans les pentes montagneuses a peut-être connu la veille une vilaine chute sur un sprint ou une nuit écourtée par des désordres physiques divers.
Quand le sportif et son cycle arrive après le délai imparti, il peut encore être gracié par les commissaires de course, selon les circonstances, mais cela reste exceptionnel, pour des compétiteurs qui le sont tout autant…
Pour illustrer ce temps qui passe, le temps de la vie qui s’écoule, nos regrets, notre choix s’est porté aujourd’hui sur la chanson de Patrick Bruel « Pas eu le temps », sortie en 2018. Un titre écrit, en collaboration avec Felix Gray, Hervé Brault et Pascal Koeu au l’aube de ses 60 ans.
Clip en noir et blanc, il exprime une douce mélancolie contrastée avec un rythme et un morceau de clarinette qui souligne la vitesse à laquelle passe nos vies, et chacune de ses étapes.
Une chanson qui nous invite également à profiter du présent, en étant riche de notre passé, que nous vous offrons donc aujourd’hui
Paroles :
Pas eu le temps de regarder passer ma vie Ni de bien comprendre où mes vingt ans sont partis
Pas eu le temps de dire au revoir à un ami, pas eu le temps
Pas eu le temps de bien préparer mes bagages
Pour être prêt à regarder sur mon visage Toutes les marques que le temps laisse à son passage, pas eu le temps
Il est trop lâche, il va trop vite le temps passe et me précipite Vers un homme que je ne suis pas prêt à reconnaître déjà
Il est trop lâche, il va trop vite le temps passe et me précipite Vers un homme dont je ne veux pas dire que lui, c'est peut être moi
Pas eu le temps d'avoir su apprendre à aimer Me souvenir de toutes les peaux que j'ai touché
Ni de savoir s'il y a des cœurs que j'ai brisé, pas eu le temps
Pas eu le temps de faire le tour de mon quartier
C'était toujours plus loin que je voulais aller Pas eu le temps de voir ce que j'ai pu rater, pas eu le temps
Il est trop lâche, il va trop vite le temps passe et me précipite Vers un homme que je ne suis pas prêt à reconnaître déjà
Il est trop lâche, il va trop vite le temps passe et me précipite Vers un homme dont je ne veux pas dire que lui, c'est peut être moi
Avec le temps on revient jamais en arrière On n'peut que regretter ce qu'on aurait dû faire
Moi je referai tout si c'était à refaire Oui tout si c'était à refaire
Il te donne et il te reprend chaque seconde de son temps Pour pouvoir vivre une minute il faudra rendre celle d'avant
Il te donne et il te reprend chaque seconde de son temps Pour pouvoir vivre une minute il faudra rendre celle d'avant mais le temps passe
Mais plus il passe et plus je l'aime ce temps qui joue et qui m'emmène Jour après jour dans une danse où chaque pas est une chance
Mais plus il passe et plus je l'aime ce temps qui passe et qui m'entraîne Vers celui que je voulais être avec ces rêves plein la tête
Et il est trop lâche, il va trop vite le temps passe et me précipite Faire un homme que je ne suis pas prêt à reconnaître déjà
Et il te donne et il te reprend chaque seconde de son temps Pour pouvoir vivre une minute il faudra rendre celle d'avant
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