URBAN EMPIRE 2022 : L’expérience de Grand Corps Malade

Franck Moreau
7 sept. 2022
4 min de lecture

Il y a quelques semaines, nous vous présentions notre mascotte Edmond tenant entre ses pattes le CD « Mesdames » de Grand Corps Malade.

Nous ne savions pas alors que quelques semaines plus tard nous aurions la possibilité de rencontrer l’artiste et son équipe, que nous remercions d’emblée pour nous avoir reçu malgré la jeunesse de notre média, sur lequel nous travaillons chaque jour pour de futurs contenus et une meilleure expérience de navigation.

En ce dernier dimanche de festival, nous n’avons pas rendez-vous dans les loges à la moquette rouge du stade, mais à proximité du Tour Bus de l’équipe. Nous nous asseyons à l’ombre des arbres de Beaublanc, dos tourné à la mythique salle de basket, sport qu’il pratiquait à assez bon niveau avant son accident.

L’échange commence.

Mapagémoi (MPE):

Vous étiez sur scène pour l’ouverture, vous y serez pour la clôture de festival ?

Grand Corps Malade (GCM) :

(Sourires) Oui, avec Suzane et le titre 24h c’est ça… Je crois que c’est le titre qui a été le plus joué sur les festivals cet été, une petite cinquantaine de fois en cumulant ses dates et les miennes

MPE :

C’est bientôt la fin des festivals d’été, quelles seront vos prochaines échéances sur scène ?

GCM :

Il reste encore deux dates sur les festivals (08/09 à Cahors et le 09/09 à Talence). Nous préparerons ensuite la tournée des Zenith à compter de début novembre pour la finir à Bercy le 20/12/22*

Entre les deux sortiront le 16/09 un livre-disque sept titres « Ephémère »** que nous avons enregistré avec Ben Mazué et Gael Faye, puis le 19 Octobre le livre « Les correspondants »*** co-écrit avec ce dernier et issu de nos échanges, et du lien que nous avons créé.

MPE :

Cette actualité confirme que vous êtes plus qu’un chanteur, nous avons déjà également pu apprécier vos talents de réalisateur avec votre compère Medhi Idir. Après « Patients » (2017), inspiré de votre histoire, puis « La vie scolaire » (2019), fiction construite sur vos souvenirs d’ambiance collégienne, allez-vous retourner à la réalisation ?

GCM :

Nous avons effectivement le projet d’une nouvelle collaboration avec Mehdi, que nous préciserons en temps voulu.

C’est sur cette belle info (que nous suivrons) que notre échange se termine, le temps est passé vite avec Fabien, qui a accompagné cette première interview d’envergure pour notre site avec un sourire bienveillant et constant.

Il est temps de se retirer et de laisser la place aux autres médias présents.

L’après-midi se déroule en même temps que le programme de l’Urban et avec plein d’autres belles rencontres avec des festivaliers et des artistes, la nuit tombe et vient l’heure du concert de Grand Corps Malade.

Un concert ? Non. Plutôt une expérience, car c’est bien ce que l’artiste et son équipe ont voulu proposer aux fans. Fidèle à notre principe de ne pas livrer de détails pour garder l’expérience spectateur intacte, nous n’en dirons pas plus sauf à dire que cela vaut le détour.

Cette expérience permet à l’artiste de dérouler les morceaux qui ont contribué à sa notoriété.

La magie des écrans permet de recréer l’ensemble des duos virtuels connus de l’artiste avec Camille Lellouche, Kimberose ou encore Suzane (et une de plus au compteur pour 24H)…

Ce show est complet, avec des sketches qui n’ont rien à envier aux meilleurs humoristes actuels. La musique du vainqueur de la Star Ac 7 Quentin Mosimann, son beat maker, est devenue une référence.

« Il a composé 100% de l’album Mesdames, il sait tout faire et j’ai beaucoup d’admiration pour lui » précisera Grand Corps Malade sur scène pour présenter son compère. Il enchaine immédiatement en mettant également en lumière son guitariste Benoit Simon et son percussionniste « Feedback », que nous retrouverons un peu plus tard sur la fin du set, sur « Inch’allah », pour un solo de darbouka absolument décoiffant.

On sent une équipe unie, complice, qui fêtera en fin de concert ses 17 ans de collaboration pour la plupart de ses protagonistes, qui contribuent à la popularité et à la longévité de l’artiste. Jean-Rachid (Kallouche), son producteur, prendra le micro pour saluer ces années de collaboration, faire prendre une photo avec toute l’équipe et faire scander au public un « Allez Fabien, allez, allez » qui résonnera longtemps après le départ de l’artiste de la scène. Un cri digne des encouragements qui sortent des travées de Beaublanc les soirs de matches à destination des joueurs du CSP Limoges.

Tous les ingrédients ont été réunis pour un magnifique « Dimanche soir », chanson d’ailleurs écoutée dans un silence impressionnant seulement rompu par une salve d’applaudissement nourrie sur ses dernières notes. Tous les ingrédients pour faire danser les corps et les cœurs, tous les ingrédients pour se sentir beaux et trouver notre place au travers de l’ensemble de ces chansons.

Car si Grand Corps Malade a besoin d’une béquille pour nous adresser ses créations, ses créations sont aussi d’un véritable soutien pour nous accompagner dans notre quotidien et continuer à avancer.

*toutes les dates de la tournée sont à retrouver sur son site internet de l’artiste

** Clip « On a pris le temps » sorti le 31/08/22 et visible sa la chaine YouTube

*** Pré-ventes en ligne du livre déjà possible auprès des distributeurs