URBAN EMPIRE 2022 : Tiken Jah Fakoly, l’Afrique au cœur
- Franck Moreau
- 12 sept. 2022
- 3 min de lecture
Quand on programme Tiken Jah Fakoly sur un festival, c’est plus qu’un chanteur que l’on programme, c’est une icône de la musique africaine et un artiste engagé que l’on invite.
Son grand-père Fakoly était un guerrier, bien des années plus tard, son petit-fils poursuit un combat pour les siens qu’il mène avec pour seules armes la musique et les mots.
Normal dans ce cas qu’une certaine hystérie positive se soit emparée de deux spectateurs qui ont réussi consécutivement à se retrouver sur scène avec ce chanteur, ce guide…
Qui veut apprendre sur l’histoire de l’Afrique peut le faire en visitant le répertoire de Tiken Jah Fakoly. Car ses chansons sont un angle sur le passé et le présent de ce continent, mais aussi sur l’avenir que l’artiste appelle de ses vœux.
Tiken Jah Fakoly est une véritable sentinelle, éveillant les consciences et attirant à lui les plus jeunes et talentueux, comme le prouvent ses deux collaborations récentes avec un certain Soprano, sur la liberté des africains de venir en Europe comme le font les européens pour leurs loisirs, ou encore sur le réchauffement climatique.
Cet artiste est un formidable ambassadeur pour l’émancipation du continent africain, thème qu’il développe durant son spectacle, mettant en valeur sur continent au même niveau que les autres sur une mappemonde géante servant de décor à une partie du concert.
A sa rentrée sur scène, il nous apparait avec un grand bâton en main et en tenue traditionnelle. Ses choristes arborent également des tenues très colorées. L’esplanade de Beaublanc se réchauffe, et il suffit de fermer les yeux pour voyager sur des terres pleines de ferveur et de chaleur.
Ne reste plus alors qu’à se laisser guider, par ses textes, ses rythmes, et à profiter.
A l’issue du concert, le public est conquis.
Le moment est venu pour nous de pouvoir le rencontrer quelques minutes plus tard dans sa loge.
Un moment bref, mais intense. L’artiste nous accueille assis, souriant, comme le chef d’un village le ferait au pays. Après une brève présentation de notre média, nous revenons sur sa récente prise de position sur une vidéo Instagram sur les tensions entre la Côte d’Ivoire et le Mali.
Ce dernier, à moitié ivoirien et malien, avait appelé au calme en indiquant que « quand les parents palabres, les enfants devaient observer, et qu’en tant qu’enfant, il avait confiance en ses parents »…
Un message de sagesse qu’il nous confirme :
« Nous devons garder l’espoir pour maintenir la paix » précise celui qui a préféré s’exiler au Mali pour échapper à des militaires ivoiriens venus un jour le chercher.
Pour lui, une seule solution : l’unité. Une unité qu’il appelle de ses vœux depuis longtemps, il suffit d’écouter « Ca va faire mal » pour s’en convaincre. Effectivement l’Afrique a de quoi « étonner le monde », selon les paroles de la chanson, mais encore faut-il pour cela que ses pays puissent partager le même objectif.
Quand on lui parle de la jeunesse africaine, ce dernier nous répond, presque comme une conclusion :
« Notre jeunesse est une force, il faut continuer à l’accompagner pour préserver la perspective de voir une Afrique plus grande dans un futur proche ».
L’heure est venue de le laisser récupérer, le moment fut simple, mais particulièrement inspirant, avec ce colosse que nous remercions de nous avoir accordé ces quelques instants, avant de s’envoler vers le Canada où il a ensuite participé à la SuperFrancoFête de Québec.
Le 09 Septembre dernier, ce dernier annonçait sur Insta la sortie de son nouveau titre «religion» disponible sur sa scène YouTube, un avant goût de son prochain album qui sortira le 04 Novembre prochain.
Vous pourrez également le retrouver en concert à la Cigale les 03 et 04 Décembre prochain.




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