Sortie : Un nouveau bijou signé Michel Ocelot

Le 19 Octobre prochain sortira sur les grands écrans le film de Michel Ocelot « Le Pharaon, le Sauvage et la Princesse » que nous avons pu voir en avant-première.

Un film décomposé en trois histoires où chacune a un univers propre. Elles sont reliées uniquement par une « hôtesse conteuse » que vous aurez vous aussi sans doute plaisir à rejoindre.

Trois histoires donc, aux musicalités différentes pour accompagner les personnages, et les suivre jusqu’à leurs dénouements respectifs.

Des musiques médiévales ou orientales, dont un formidable morceau de cithare à découvrir.

Nous avions eu le plaisir, il y a plus d’un an, de visiter l’exposition sur le parcours de Michel Ocelot proposée au château d’Annecy, d’y découvrir l’histoire personnelle et artistique de cet orfèvre du film d’animation.

Ses séjours, quand il était enfant, en Afrique, dans le centre et le sud de la France lui ont apporté cette double culture dont il s’est inspiré dans son œuvre, et une capacité à créer, du conte africain au conte plus européen.

Des contes remplis de bienveillance, où petits et grands ont tous de la matière à prendre, pour qui veut bien s’y arrêter. Une invitation à se poser ensemble, à partager, et à prolonger les échanges à l’issue de la projection.

« Le Pharaon, le Sauvage et la Princesse » s’inscrit pleinement dans la lignée des précédents opus du maitre Ocelot. Un sourire et un physique « à la De Funès », un coup de crayon et de pinceau « à la Matisse » et surtout des textes et répliques aux airs de « Molière », c’est un génie français qui est à l’ouvrage.

Même le noir et blanc deviennent couleurs quand ce dernier joue avec les ombres, pour l’une des trois histoires (la plus sombre) de ce film.

Un film où nous avons parfois eu l’impression que Michel Ocelot voulait être certain de nous laisser des messages importants, de respect, de partage et de passion.

Il serait déplacé d’employer le terme de testament, mais ces messages résonnent comme un cadeau pour celui qui accompagne les plus vieux d’entre nous depuis de longues années.

Quand j’étais petit, je regardai les histoires du canard « Gédéon », et j’ai découvert l’an passé qu’il s’agissait de sa création. Comme Obélix, je suis tombé (sans le savoir) dans les potions pleines de tolérance et d’espoirs de Michel Ocelot, et comme beaucoup d’autres, il a apporté à notre conscience bon nombre de valeurs qui nous auront aidé à grandir.

Alors merci à vous Mr Ocelot pour tout ce travail, et chers amis lecteurs, allez profiter en famille de cette nouvelle création du papa de « Kirikou » ou encore de « Dilili » (récompensé par un César en 2019).